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Monde
Juan Carlos à Hugo Chavez: «Pourquoi tu ne te tais pas?»
Zapatero, Juan Carlos et Chavez, samedi à Santiago. Reuters.
Le roi d'Espagne a tenté en vain de faire taire les critiques du président vénézuélien à l'encontre du prédécesseur de Zapatero, lors du sommet ibéro-américain de Santiago.
Liberation.fr avec Reuters et source AFP
LIBERATION.FR : dimanche 11 novembre 2007
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Le sommet ibéro-américain s'est terminé samedi à Santiago au milieu d'une altercation entre le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, et le président vénézuélien Hugo Chavez que même le roi Juan Carlos n'est pas arrivé à faire taire.
Le dirigeant vénézuélien n'avait cessé depuis son arrivée, vendredi, de traiter le prédécesseur de Zapatero, José Maria Aznar (conservateur), de «fasciste». Ces déclarations ont outré l'actuel chef du gouvernement espagnol socialiste qui a réclamé avec insistance davantage de «respect» pour tout dirigeant élu démocratiquement. (Voir la vidéo en espagnol ci-dessous).
¿Por qué no te callas?envoyé par joraupa
«Un serpent est plus humain qu'un fasciste»Le ton est encore monté lorsque Chavez, à quelques minutes de la clôture du sommet, a attaqué les chefs d'entreprises espagnols puis de nouveau José Maria Aznar, en ces termes: «Un fasciste n'est pas humain, un serpent est plus humain qu'un fasciste.»Le roi Juan Carlos, blême, a tenté d'arrêter le président vénézuélien en lui lançant, visiblement furieux: «Pourquoi tu ne te tais pas ?» Après l’incident, Chavez a laissé entendre que le souverain d’Espagne avait perdu la face : «Celui qui a perdu la face, c'est celui qui n'a pas pu se contrôler, qui nous a dit de la boucler, comme si nous étions toujours des sujets comme au XVIIe ou au XVIIIe siècle», a-t-il dit à des journalistes.Hugo Chavez, emporté dans son discours, a aussi invectivé l'Eglise vénézuélienne et le pape avant d'accuser les Etats-Unis et l'Union européenne d'avoir approuvé un coup d'Etat à son encontre en avril 2002.Renfocer la protection socialeN'en pouvant plus, le roi Juan Carlos est sorti de la salle lorsque le président du Nicaragua, Daniel Ortega, prenait le parti d'Hugo Chavez et lui redonnait brièvement la parole.A l'issue des travaux, le sommet ibéro-américain a lancé un appel urgent à la nécessité de renforcer la protection sociale en Amérique Latine en dépit de divergences idéologiques flagrantes entre les dirigeants de la région.Le «bloc anti-libéral», mené par le président vénézuélien Hugo Chavez, et formé d'Evo Morales (Bolivie), Daniel Ortega (Nicaragua), Rafael Correa (Equateur) et du Cubain Carlos Lage, a mené la vie dure lors de débats qualifiés de «francs et ouverts» aux dirigeants conservateurs et libéraux de cette région, considérée comme l'une des plus inégalitaires au monde.La «Déclaration de Santiago» recommande de mettre en place un «Etat fort», d'accroître le niveau de protection sociale, d'étendre l'éducation, de créer des emplois, d'améliorer le sort des plus pauvres et de moderniser les systèmes fiscaux en augmentant au besoin les impôts pour financer toutes ses réformes.D'entrée, le pourfendeur du libéralisme, Hugo Chavez, avait rejeté le thème de «cohésion sociale» pourtant au centre des débats du sommet.«Ce sont les riches qui veulent maintenir la cohésion sociale», avait-il lancé provoquant des sourires parmi les chefs d'Etat présents. «Moi, je préfère (parler) de transformation sociale conduisant à une meilleure justice sociale», avait-il ajouté.
(Libération.fr)
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